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Le syndicat A.D.N.
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9 décembre 2011

Précisions - interview d’un des membres de l’ADN passée à France inter le 8 décembre à 9h

Doctorantes, doctorants, collègues de l’enseignement supérieur,

Nous étions heureux de participer à l’entrée dans le débat public de la dégradation des conditions de travail des doctorants, et que celle-ci soit présentée comme une conséquence de la LRU.

Fâcheusement, le montage de l’interview est susceptible d’avoir induit de mauvaises interprétations de nos positions. Sans replacer cette prise de position dans le contexte particulier de la rentrée universitaire à Nanterre, on pouvait en effet comprendre que les vacataires feraient un travail moins satisfaisant que les collègues employés sous contrat doctoral.

Ce n’est pas de cela dont il s’agit !

L’ADN se bat aux côtés des vacataires pour qu’on leur reconnaisse les mêmes droits que les autres doctorants. Nous revendiquons qu’ils disposent d’une rémunération mensuelle comme tout travailleur et que celle-ci soit revalorisée ! Nous revendiquons qu’ils puissent faire valoir leur ancienneté, l'indemnisation de leur déplacements et des surveillances d'examens qu'ils assurent, etc. Pas plus tard que ce mercredi 7 décembre, malheureusement sans succès, nous avons intenté une action contre l’Université de Nanterre pour qu'ils puissent participer à l’élection de représentants des agents non titulaires de l’Université, alors que celle-ci les a exclus illégalement des listes électorales. Cette procédure juridictionnelle sera poursuivie.

Cependant, si nous défendons les doctorants vacataires, nous ne défendrons pas leur statut car c’est le plus précaire de tous, parmi d’autres qui le sont un peu moins. Il est inacceptable que l’Université emploie de manière permanente et structurelle des personnes dans de telles conditions !

Nous dénonçons la politique aujourd’hui menée au sein des universités, et notamment à Nanterre, qui consiste à recruter des vacataires plutôt que des doctorants contractuels. Bref, précariser toujours davantage les doctorants et les décourager dans leurs travaux de recherches. Cette politique nuit à la qualité de l’enseignement car on ne peut dissocier les conditions de travail et d’emploi des agents publics d’avec la qualité du service public. La détérioration des premières a nécessairement des conséquences sur la seconde.

Nous regrettons bien sûr que les propos  de notre représentant (par ailleurs ex-doctorant non financé et ATER à mi-temps) aient été porteurs de cette confusion. Mais ne nous trompons pas : ce n’est pas l’ADN qui met en concurrence les doctorants, c’est bien les Universités qui les emploient, obligées par la politique de la LRU et la logique budgétaire qui en découle directement.

Le lien vers le sujet de Sonia Bourhan: http://sociologuesdusuperieur.org/spip.php?article39

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