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Le syndicat A.D.N.
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12 octobre 2011

Communiqué du syndicat Agir pour les Doctorants à Nanterre (ADN) le 12 octobre 2011


 Depuis lundi, le syndicat Agir pour les Doctorants à Nanterre, saisi par les doctorants concernés, s’associe au mouvement des enseignants de l’université exigeant de la présidence qu’elle revienne sur son refus d’accorder à 28 nouveaux doctorants contractuels la charge d’enseignements qui leur avait été annoncée par les départements et les UFR qui les avaient recrutés au terme d’un processus très sélectif.

 

A cela deux raisons essentielles, qui tiennent, d’une part, au refus de la précarisation accélérée des doctorants ayant vocation à enseigner à l’université, et d’autre part, à la cohérence même de la formation doctorale dispensée à Nanterre, à l’attractivité de notre université, et au-delà, à l’avenir même de la formation doctorale dans notre pays. En conséquence, cette décision nous semble absolument inacceptable.

 

Une première délégation pluripartite et multidisciplinaire, comprenant notamment des membres de l’ADN, s’est rendue au Conseil de la Vie Etudiante lundi 10 octobre, ce qui a abouti au vote d’une motion réclamant que la présidence de l’université honore ses engagements à l’égard des doctorants contractuels recrutés.

 

Une seconde délégation, plus nombreuse encore, s’est rendue le mardi 11 octobre, au Conseil scientifique de l’université, aboutissant au vote d’une motion similaire. En outre, on nous a informés qu’une réunion des directeurs d’UFR et d’écoles doctorales devait se tenir le 13 octobre, avant la réunion du Conseil d’administration prévue le 17.

 

Nous prenons acte de cette réaction.

 

Cependant, il nous semble devoir attirer l’attention des responsables de l’université sur notre détermination.

 

En effet, au cours de la réunion du Conseil Scientifique, son président, M. Laks, défendant la décision prise à l’égard des doctorants, s’est cru en devoir d’infliger à la délégation des enseignants et doctorants une leçon de réalisme technique et budgétaire dont le caractère dilatoire ne pouvait pas lui échapper.

 

Nous rappelons que le réalisme le plus élémentaire exige les considérations budgétaires ne soient pas examinées indépendamment d’autres considérations impérieuses, en l’espèce des considérations morales, scientifiques, et juridiques.

 

Morales, car, il n’y a pas d’autre mot, la confusion et la désorganisation dont fait preuve l’université, qui revient sur sa propre parole auprès de ses jeunes recrues, lui fait honte.

 

Scientifiques, car c’est l’avenir, non pas lointain, mais immédiat, de la recherche à Nanterre qui est mis en cause.

 

Juridiques, car il ne peut échapper à personne que les charges d’enseignement laissées vacantes ne pourront être prises en charge par des vacataires, de facto de plus en plus difficiles à recruter ; que l’université P.O.N.D. s’expose ainsi à exploiter ses enseignants et ses doctorants chargés de cours au-delà de ce que prévoit leur engagement initial ; qu’enfin, elle a tacitement laissé les doctorants concernés par la mesure dispenser des cours sans avoir l’intention de les rémunérer en contrepartie.

 

D’une manière générale, cette affaire s'inscrit dans un contexte difficile pour de nombreux doctorants. Depuis l'année dernière la présidence de l'université a ainsi déjà réduit le pouvoir d'achat des doctorants statutaires en leur retirant presque toute possibilité procédurale de bénéficier d'une exonération de leurs frais d'inscription, au même titre que le reste du personnel de l’Université.

 

Nous réaffirmons donc notre solidarité pleine et entière avec les doctorants concernés dans l’attente d’une décision du Conseil d’administration du lundi 17 octobre 2011.

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